Bordeaux Rive Droite – Quand le Parc des Coteaux tient séminaire et a besoin d’une charte…


Grand Projet de Ville

Bordeaux Rive Droite - Quand le Parc des Coteaux tient séminaire et a besoin d'une charte...

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/06/2011 PAR Joël AUBERT

Les élus étaient présents, au premier rang desquels Jean-Pierre Turon le maire de Bassens ainsi que Jean Touzeau, le maire de Lormont; la diversité des acteurs, urbanistes, architectes, paysagistes, représentants d’associations permettant, à la faveur de sessions plénières et d’ateliers, d’aborder une foule de questions et de mettre en évidence des attentes citoyennes. On y a mis en évidence le rôle de « Panoramas », la biennale du Parc dont la création, en 2010, a constitué un franc succès et fourni une  première occasion de véritable appropriation populaire. Vincent Feltesse, le président de la Communauté urbaine de Bordeaux avait tenu, en manière d’ouverture à cette journée, à souligner l’importance du Parc des Coteaux dans le paysage d’une agglomération qui s’engage résolument, à travers « Bordeaux 2030 », sur la voie d’une politique urbaine où les espaces naturels sont appelés à jouer un rôle d’équilibre essentiel. Une cité millionnaire à venir qui, déjà, entre ce Parc des Coteaux, celui des Jalles, le Bourgailh, entre autres, dispose d’un potentiel rare.

Au fil des échanges
En abordant « Panoramas », Charlotte Hüni sait de quoi elle parle. Puisque que c’est elle qui s’est occupée de l’organisation avec  le soutien du Bruit du Frigo et de Médias-cités. Une aubaine, selon elle, pour l’implantation du parc sur le territoire, pour « tisser des liens » entre les communes. En n’oubliant pas de citer les nouvelles infrastructures culturelles installées au sein du parc comme le Rocher de Palmer ou la Médiathèque du Bois Fleuri, à Lormont. De son côté, Gérard Elbaze de Médias-cité, opérateur en 2010 de la programmation arts numériques rassure et propose une solution pour un sujet qui suscite nombre de questions : la signalisation. Y aura-t-il une invasion de panneaux indicatifs dans la « coulée verte » ? Pas nécessairement, et ce grâce au numérique. A l’aide d’une application mobile développée par 8Motion, on trouvera la possibilité d’en savoir beaucoup sans gâcher le paysage. Yvan Detraz, du Bruit du Frigo,  de son côté, rappelle une utilisation pourtant évidente de ce groupe de parcs : la randonnée ou la marche. « C’est l’usage le plus immédiat du Parc des Coteaux, dit-il, et l’on voit apparaître un tourisme nouveau dans les zones périurbaines, seules zones auxquelles personne ne s’est intéressé ». Il annonce notamment la reconstitution d’un refuge urbain dans le parc de L’Ermitage pour tout l’été, déjà testé avec succès. Tout en n’oubliant d’envoyer un petit tacle aux communes : « certains sentiers ont disparu ». Les deux grands témoins du séminaire Francine Fort (Arc en Rêve) et Stéphane Hirschberger (architecte et urbaniste)  ont souligné, chacun à sa façon, combien ce projet était vivant et d’une grande cohérence avec une réelle capacité d’adaptation. Car comme le dit Stéphane Hirscherberger : « Il est très difficile de résumer en une matinée dix ans d’histoire et de résumer une matinée en cinq minutes ». Après une rapide excursion, à la découverte de la signalisation à l’intérieur du parc de Séguinaud et un pique nique entre participants, les quatre ateliers ont démarré dans la bonne humeur, dans les salles du château, au cœur du Parc.

Le Parc des Coteaux Rive Droite bâtit ses fondations

D’un atelier à l’autre
Le plus intéressant, au fond, était de constater les différences d’ambiance. Si dans l’atelier « éducation », animé par Alexia Sonnois (Côté Sciences) celle-ci se voulait studieuse, l’atelier « culture », animé par Charlotte Hüni, était de suite plus animé. Une attitude poussée à l’extrême à l’étage, là où on discute de la charte intercommunale pour « la préservation et la valorisation ». Là, le débat est plus virulent. Côté sports, on est entre amis, on discute technique, en oubliant pas de s’attarder sur des détails importants (la glisse urbaine et l’escalade y sont abordés sans complexe). C’est dans cet atelier que l’espoir de la charte est le plus important, de manière unanime, car elle permettrait d’établir une vue générale, une complémentarité entre les communes. Paradoxalement, c’est dans l’atelier destiné à la charte que la discussion patine sur le sujet et sans l’arbitrage salutaire des paysagistes sur le bien fondé du dialogue et de l’entente, le débat n’aurait pas forcément avancé. Comme les « sportifs », les « éducateurs » prônent l’implantation d’infrastructures comme des écoles et des parcs de loisirs au sein des parcs. Autant d’ateliers souvent passionnants mais qui ne sont que le point de départ d’une réflexion plus large sur la création, qui semble indispensable, d’une charte intercommunale. Autour de cette nécessité, les paroles en manière d’avertissement, de Jean Touzeau, le maire de Lormont et vice-président du Conseil général de la Gironde, avaient le mérite de souligner les enjeux de ce Parc et son importance stratégique au « coeur du tissu urbain »: « nous ne réussirons rien si on veut en faire un bocal ». Le chantier, passionnant, reste ouvert.
Photo : Grand Projet de Ville – tous droits réservés.

Thomas Guillot.

GPV: Grand Projet des Villes Rive Droite

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