Ce vendredi 26 juin, mis à part un Conseil de la Métropole plutôt calme (présentation de rapports bilans 2014), c’est sur un autre domaine que la majorité semble bouger : celui de la santé. En effet, cet après-midi a été lancée la mise en place d’un comité de pilotage, réuni autour de l’Agence Régionale de Santé d’Aquitaine et qui concerne l’ensemble des élus de la métropole bordelaise. Ce comité vise la création future d’un contrat local de santé, comme il en existe déjà un à Bordeaux depuis décembre 2014, mais à l’échelle de la métropole toute entière. Un travail engagé par Anne Walryck, vice-présidente de Bordeaux Métropole.
Des objectifs communsL’élue en spécifie les principaux objectifs : « Nous souhaitons lancer cette démarche innovante (peu de Métropoles proposent un dispositif similaire) à la suite de l’adoption du plan de mandature en décembre dernier qui en avait axé les grandes orientations. Parmi elles, un objectif très important de « haute qualité de vie », de préservation et de prévention de la santé », affirme-t-elle. « La Métropole avait déjà des compétences qui peuvent être des leviers en la matière, notamment concernant la nature et la santé depuis 2011 et l’air et les nuisances sonores depuis janvier. Il s’agit là d’une vraie volonté politique ».
Concrètement, plusieurs axes comme l’éducation, l’alimentation, la prévention à la santé, la qualité d’aménagement des espaces publics (alors même que de très fortes chaleurs sont attendues la semaine prochaine, une récente étude commandée par la Métropole a prouvé une différence de quatre degrés de température à proximité des parcs et espaces végétalisés) ou encore la santé environnementale. Selon Michel Laforcade, directeur de l’ARS Aquitaine, « le volet de la santé environnementale est très important dans ce contrat, car la population est de plus en plus intéréssée par ces problématiques là, et en raison de la montée en puissance de l’environnement en tant que cause des maladies ».
Un calendrier concretSi la concertation démarre à peine, un calendrier est déjà fixé : un état des lieux en novembre (débat avec les élus des 28 communes pour adapter le contrat aux besoins de chacunes en fonction de leurs spécificités), la présentation définitive des axes stratégiques en décembre suivi d’un vote au conseil métropolitain et une application effective début 2016 pour une durée de 3 ans. Plus qu’une simple nouvelle « feuille de soin », Anne Walryck voit en ce projet une dimension altruiste : « Ce travail s’inscrit évidemment dans une démarche sociale de lutte contre les inégalités notamment dans l’accès aux soins. Nous souhaitons aussi actionner le levier sur la prévention », déclare l’élue. « il faut faire en sorte que toute la nouvelle métropole puisse se sentir concernée, c’est pourquoi nous réunirons prochainement tous les partenaires qui peuvent donner un apport concret au contrat ».
Le but étant bien sûr de s’appuyer sur ce qui existe déjà dans les 28 communes concernées, elles seront d’ailleurs intérogées juste après une étude de faisabilité. Et à entendre le directeur de l’ARS Aquitaine, ce dispositif pourrait en inspirer un futur… pour la grande région dans les mois qui viennent. « L’avantage de la Grande région, c’est que nous pourrons mutualiser les bonnes pratiques. De très belles choses sont déjà faites par l’ARS dans le Limousin et en Poitou-Charentes, je ne vois pas pourquoi on ne s’en inspirerait pas. Nous n’avons que l’embarras du choix pour développer des modèles différents ». A l’échelle Métropolitaine, Bordeaux est la troisième ville à se lancer dans la création d’un contrat de santé métropolitain, après Nancy et Strasbourg.