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PUBLIÉ LE 27/06/2013 PAR Malika OuaddahAutopartage, crowdfunding, coworking; le vocabulaire de l’économie collaborative n’a cessé de s’enrichir ces dernières années. Si des formes de partage comme le troc existent depuis belle lurette, la dimension qu’elles ont prises avec l’avènement du web 2.0 est, elle, inédite. Apparue dans les années 2000 aux Etats-Unis et en développement en France depuis 2 à 3 ans, l’économie du partage se distingue de l’économie traditionnelle par des modes de production, de distribution et de consommation basés sur la collaboration et sur une autre conception de la propriété. Exemple: se regrouper pour acheter des denrées alimentaires, lever des fonds sur un projet via le web, ou encore partager son appartement ou la location d’une voiture. Toutes les activités humaines pourraient être concernées.
Le développement de l’économie de partage est dû à la conjugaison de plusieurs facteurs: la crise économique, la crise environnementale, l’apprentissage de la prise de parole du public avec le web social et les soulèvements populaires dans le monde ces dernières années. Autant de facteurs qui créent selon Anne-Sophie Novel, économiste et journaliste spécialiste de l’écologie, du développement durable, de l’innovation sociale et de l’économie collaborative, un « terreau fertile » pour sa croissance. L’auteure de La Vie Share, qui interviendra lors du forum, parle à ce propos d’ « une bulle de l’économie du partage, comme auparavant il y avait eu une bulle internet ».
A la différence près qu’elle considère que c’est un vrai mouvement de fond qui va transformer nos sociétés. Et les bénéfices sont d’après elle nombreux : création d’emplois, création de lien social, réalisation d’économies et donc amélioration du pouvoir d’achat et désenclavement des territoires. En filigrane, c’est sans doute un nouveau type de société qui se dessine et avec lui un nouveau modèle économique qui nécessitera des aménagements administratifs, juridiques et fiscaux. D’autant plus que les entreprises traditionnelles peuvent y voir une concurrence alors que les publics touchés sont différents. Une rencontre des acteurs de l’économie collaborative a d’ailleurs eu lieu sur ce sujet, ce mardi 25 juin à Paris, avec Fleur Pellerin, ministre du numérique, qui voudrait « polliniser le territoire avec des fablab« .
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