« Quel avenir désirable et partagé pour Bordeaux Métropole ? » Cette question posée en février dernier lors du coup d’envoi de la concertation lancée par Bordeaux Métropole a recueilli quelques premières réponses grâce à une large concertation menée par l’Ifop du 28 février au 30 juin.
En effet, « cette enquête révèle, pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, un véritable lien de confiance entre le citoyen et sa métropole. Il a confiance en l’avenir même s’il émet quelques craintes notamment en termes de qualité de vie. » Près de neuf personnes interrogées sur dix révèlent être satisfaites de vivre au sein de la métropole bordelaise (43 % se disent même « très satisfaites »). Pour les trois quarts de ces personnes, vivre en métropole bordelaise serait un choix en 2050 et non une contrainte. 63 % des personnes interrogées associent Bordeaux Métropole à « la douceur de vivre ». Concernant l’évolution constante de la métropole, l’intégralité des habitants interrogés estime que Bordeaux Métropole a changé au cours des dix dernières années et cela de manière positive (85 %). Cela dit, s’agissant de la qualité de vie, des mouvements de population entre les territoires et de la sécurité des personnes et des biens, le pessimisme l’emporte. Enfin, l’influence de BM est devinée pressentie comme croissante d’ici à 2050 à condition de grandir un peu (41 %) voire beaucoup (23 %).
Des habitants désireux d’être acteurs de leur environnement Aussi, l’entreprise Deux Degrés a exploré les 28 communes de la métropole en allant vers les habitants et en recueillant leur parole au cours de 42 étapes à bord du Camion du futur. De cette aventure, il est ressorti différentes tendances. « Les citoyens métropolitains désirent un petit Bordeaux à côté de chez eux en mettant l’accent sur le lien social. Pour eux, le point noir reste le transport. Pour désengorger les voies de circulation, ils misent sur la Garonne comme axe de transport et le développement de davantage de voies cyclables. Ils aiment la nature et désirent plus d’arbres pour se protéger du soleil et plus de pelouses pour s’asseoir dessus. Pour eux la culture doit être partout. Enfin, ils souhaitent une baisse d’impôt. Pour ce faire, ils sont prêts à mettre la main à la pâte en nettoyant par exemple leur quartier et en étant davantage acteur de leur bien-être. »
Un serious game pour comprendre les attentes Cette enquête n’est que l’introduction d’un wagon d’actions menées dans le cadre de cette grande concertation. En effet, de nombreux outils vont être mis en place pour intensifier cette collaboration citoyens-élus. Un serious game a été officiellement lancé le 27 septembre dernier afin, une nouvelle fois, de récolter les opinions de manière ludique. Basé sur une navigation proposée parmi plus de 100 projets appelés pépites, ce jeu a pour ambition de projeter les habitants dans le futur de leur ville et de mesurer leur désir de changement. Aussi, primaires, collèges, lycéens, étudiants seront également concertés. Des pitch d’architectes seront diffusés en boucle au sein de la Maison #BM2050, des expositions et conférences seront également proposées. Bref, tout un panel d’actions pour ne pas dire « qu’on ne nous a pas consultés ! »
« Comment vivrons-nous en 2050 ? Ou plutôt que devrions nous faire, ici et maintenant, pour que notre société en 2050, celle que connaîtront nos enfants, soit telle que nous la souhaitons pour eux : apaisée mais dynamique, sage mais innovante, généreuse mais sobre dans la consommation des ressources limitées de la planète ? » Pour sûr la question que posait Alain Juppé, maire de Bordeaux et président de BM, il y a quelques mois de cela, récoltera davantage de réponses grâce à tous ces supports dans quelques mois…