Biarritz repousse ses limites de baignades!


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Biarritz repousse ses limites de baignades!

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 18/10/2014 PAR Felix Dufour

La noyade hier, plage de la Milady, d’un promeneur par une vague de shore break (vague déferlante sur le bord de la plage principalement à marée haute), plus forte que les autres, a démontré que la réactivité de la Ville de Biarritz, et particulièrement de son adjoint à l’environnement Guillaume Barucq n’avait pas été surévaluée. « Quand j’ai vu la semaine dernière toute la com qui circulait sur les conditions météorologiques exceptionnelles de Biarritz pour le week-end, je me suis dit qu’il falliat faire quelque chose si l’on ne voulait pas être débordés, explique ce doc surfeur. Lors de la réunion d’adjoints que nous avons le jeudi soir en mairie, je l’ai exposé au maire Michel Veunac. Il m’a dit banco, vas-y mais va-t-on trouver des volontaires bénévoles pour cela….? »
Sitôt la réunion terminée Guillaume Barucq informe  le responsable des sports de la Ville et joint Michaël Mathé, le directeur et permanent de Biarritz Sauvetage côtier. Cette association a l’agréement sécurité civile donné par la Fédératon française de secourisme. Elle intervient aussi lors de grandes manifestations populaires comme le Big Festival. Le garçon connait les MNS qui surveillaient les plages biarrotes et sait ceux qui pourront être disponibles. Certains sont partis en trip surf la saison terminée, d’autres exilés pour des études. Il en réunit neuf dont Romain, qu’il appelle le chef de plage de la Grande, cette bande de sable qui va de l’ancien hôtel Bellevue au fameux hôtel du Palais. L’été elle peut accueillir dix mille plagistes….Eva aussi qui sévissait  plus au sud sur la Côte des basques est à pied d’oeuvre dès le samedi matin;

shore break aqui2L’après-midi tient ses promesses. « Regarde, dit Romain à un de ses collègues, ce gars-là sur la gauche semble avoir du mal à respirer, vas-y retourne le pour le ramener, tu te crèveras moins….. » En dix secondes le sauveteur se retrouve près de cet estivant….Noyade de stade 1, certes pas grave, mais seul il n’en serait pas sorti…..Au fur et à mesure que la marée baisse, le jus se dessine et Michel Mathé prend la décision de déplacer la zone de bain et le mirador de surveillance plus au nord….Pendant le week end, une quinzaine de personnes seront ainsi ramenées. « Ce n’est pas évident de surveiller à la fois les personnes qui sont dans le bain à coup d’une centaine, mais aussi ceux qui se promènent et peuvent être happées par les vagues de shore break », ajoute Michael Mathé.

Contrairement à ce que pensent les gens et particulièrement les touristes, le déferlement des vagues n’est pas régulier et souvent certains, en se promenant, prennent la distance du déferlement « normal » mais fréquemment une plus forte que les autres peut monter plus haut sur le rivage déséquilibrer des promeneurs et les emporter avec le retour de la vague.

« C’est vrai que cette expérience est une première, ajoute Guillaume Barucq mais quand on va surfer en Australie et même au Costa Rica, on se rend compte que la surveillance est moins rigide qu’en France et fonctionne selon les besoins. Quand parfois je vois dix MNS et CRS, en plein été surveiller un océan plat comme la Méditéranée, complètement étale, plate, je me dis qu’on pourrait libérer des énergies pour les faire revenir quand les conditions sont autrement plus dangereuses. Il va falloir que nous nous posions désormais la question avec des conditions climatiques évoluant. Mais il faut savoir que cela a aussi un coût….Mais en attendant je suis vraiment ravi de la réactivité de ces jeunes et il faut le dire d’une image de Biarritz qui sur le coup aura été bien dépoussiéré… »

« Ne faudrait-il pas envisager une équipe mobile ? »Le maire d’Anglet, Claude Olive, a noté avec une certaine admiration la réaction biarrote sur cette décision de surveillance hors saison, mais sa gestion n’est pas la même. Autant Biarritz est une ville à plages urbaines, que celle d’Anglet, à partir du Cap Martin qui marque les limites des côtes basque et landaise, se trouve ans une configuration de la seconde et sur 4,5 kms sans discontinuer  jusqu’à l’embouchure de l’Adour avec un lot de baïnes qui peut concurrencer Biscarrosse et la surveillance -et donc son coût, n’est pas le même. « Mais je crois que  l’on doit mener une réflexion sur le sujet assure-t-il On ne peut mettre une surveillance d’arière saison sur toutes les plages. Notre ville consacre en moyenne 400 0000 euros à cette surveillance. Il y aura des choix à faire. Et pourquoi pas mutualiser les solutions et créer une équipe mobile? »

Assurément à la rentrée l’Agglomération Côte Basque Adour (Acba) , dont trois des cinq communes sont littorales, chercheront  sûrement des solutions. Guillaume Barucq, le doc-surfeur aura eu le mérite de poser concrètement le problème. Biarritz a changé: il y a huit surfeurs au Conseil municipal, dont Richard Tardits, Monsieur football américain dans l’opposition. Et ça commence à déménager dans la cité impériale.

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