En 2002, les vols à bas prix s’installaient à Bergerac. Près de 270 000 passagers sont passés par cet aéroport aquitain l’an dernier et on a même atteint le cap du millionième passager en juin dernier. Pour cela, dix lignes relient aujourd’hui Bergerac au Royaume-Uni, dont sept restent en place même en hiver. Et en cette période de vacances, le taux de remplissage des avions atteint 85%, soit une très bonne performance.
Gestionnaire de l’aéroport, la Chambre de commerce et d’industrie de Dordogne (CCI) envisage de nouveaux développements. « Actuellement, la croissance de l’aéroport stagne un peu » accorde Christian Lacombe, de la CCI. C’est pour cette raison que des travaux sont prévus dès la rentrée. « Il fallait attendre la fin des vacances parce que c’est la plus grosse période d’activité. Mais à partir de septembre, les changements commenceront » explique-t-il. On passera alors de quatre à huit banques d’enregistrement et une nouvelle place de parking pour avion sera installée.
Par ailleurs, Olivier Gribelin occupe désormais le poste de directeur de l’aéroport. Il a pour mission de négocier avec les compagnies l’ouverture de nouvelles lignes, notamment vers le Bénélux, l’Europe de l’Est et la Méditerranée. En effet, pour le moment, les voyageurs Britanniques restent ultra-majoritaires. L’objectif est donc d’attirer les locaux et pour cela, leur proposer une plus grande variété de destinations.
Mais si l’aéroport de Bergerac se porte plutôt bien, cela se fait peut-être aux dépens de celui de Périgueux, qui est au bord de la crise. Ce dernier connaît en effet de grosses difficultés et menace même de fermer. Une étude est actuellement en cours pour évaluer la possibilité d’une réouverture de la ligne Périgueux-Paris. Si celle-ci ne s’avérait pas économiquement viable, l’avenir de l’aéroport serait véritablement compromis.
Audrey Morellato