« Non à la LGV ! Oui, à la préservation de notre patrimoine ». « Des minutes de gagnées, des milliards de dépensés ». Tels étaient les slogans que l’on pouvait lire samedi sur les banderoles des 1 000 manifestants présents à Langon. Tous affichaient une grande colère face à ces LGV. « C’est un projet ruineux qui coûtera 20 milliards d’euros à la collectivité », dénonce Xavier Leveugle, des « Amis du Barthos ». Des élus étaient venus aussi soutenir les anti-LGV. « Il serait plus raisonnable de réhabiliter les lignes existantes, plutôt que détruire nos villages », déplore Christian Tamarelle, maire de Saint-Médard-d’Eyrans, une commune en Gironde, qui pourrait être impactée par le tracé de la future LGV.
Un appel à manifester très suivi
On peut dire que les principaux mouvements écologistes de la région ont réussi leur « coup » au vu de la mobilisation à Bayonne et Langon pour cette « journée européenne contre les projets inutiles ». Des dizaines d’associations anti-LGV et de défense de l’environnement ont également défilé dans plusieurs régions en Allemagne et en Italie. Les associations organisatrices de la manifestation sont toutes signataires de la Charte d’Hendaye, une déclaration adoptée le 23 janvier dans cette ville du Pays basque français, après un défilé anti-LGV qui avait déjà réuni à l’époque 15.000 personnes. Par ailleurs, dans le Lot-et-Garonne, une opération escargot a réuni environ 20 véhicules le long du tracé de la ligne TGV existante, entre le sud du département et Marmande, qui ont ensuite rallié la manifestation girondine. Mais, tout ceci suffira-t-il à faire fléchir l’Etat, RFF et les collectivités territoriales ? Rien n’est moins sûr.
Photo : Nicolas César
Nicolas César