Aux inventions pré-existent des hommes
« Le but est surtout de rappeler ou même apprendre aux gens que derrière ces inventions il y avait bien des hommes. » souligne Bernard Logié, initiateur et commissaire de l’exposition, président de l’association Eponymes. « L’invention de M. Poubelle par exemple, fut brevetée seulement en 1890; personne ne se rend compte par conséquent, qu’il y a à peine 100 ans les gens jetaient encore leurs déchets dans les rues comme au Moyen Age. » En dehors de cette mission de sensibilisation, l’exposition se donne pour objectif de favoriser la diffusion de la culture scientifique et technique. Elle veut aussi encourager l’initiative personnelle ainsi qu’attirer l’attention sur le travail et l’effort des équipes actuelles de recherche et de développement, au service de l’innovation. C’est ainsi que plusieurs panneaux interpellent directement le public avec des messages comme: « Et vous, que faites vous pour l’innovation? » ou „A quoi laisserez vous votre nom? ».
Parcourir l’exposition comme un dictionnaire
Les 34 noms sont présentés sous forme de panneaux avec au recto un portrait du personnage, le nom de l’invention, sa représentation symbolique accompagnée du Brevet déposé par l’inventeur, ainsi que, parfois, même sa signature. Au verso, un petit historique de l’invention avec les dates clés, rappelant pourquoi l’invention est devenue célèbre et quelles sont ses applications aujourd’hui. Trois couleurs différentes distinguent les portraits en fonction de la préoccupation du personnage (inventeur, découvreur ou industriel). L’emplacement des panneaux suit une simple logique de l’ordre alphabétique. « On a voulu que le visiteur puisse parcourir cette exposition comme un dictionnaire » explique M. Logié, appelé autrefois par sa mère le « Petit homme du dictionnaire ». « J’avais l’habitude de beaucoup étudier le dictionnaire quand j’étais petit, j’ai pu ainsi apprendre des choses fascinantes. C’est un peu comme ça aussi qu’est venue l’idée de l’exposition. »nous révèle son concepteur.
Après avoir accueuilli quelques 300 000 visiteurs dans le Jardin du Luxembourg au Sénat en 2006, Bordeaux est seulement la deuxième ville de France à présenter l’exposition au grand public.
Piotr Czarzasty