Au Salon de l’agriculture, la Région s’affiche


Alain Rousset l'a assuré lors de la Journée de la Nouvelle-Aquitaine au Salon de l'agriculture de Paris : « la Région sera un accélérateur de la réflexion sur l'avenir de l'agriculture ».

Alain Rousset sur le stand de la Nouvelle-Aquitaine au Salon de l'agriculture de Paris, face aux représentans du monde agricole régionalAqui.fr

Alain Rousset sur le stand de la Nouvelle-Aquitaine au Salon de l'agriculture de Paris, face aux représentans du monde agricole régional

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/03/2022 PAR Solène MÉRIC

La Journée de la Nouvelle-Aquitaine à Paris, c’est une fête, et plus encore sans doute en cette année de retrouvailles après 2 ans d’absence du Salon parisien. Une fête de la richesse et de la diversité des productions régionales. Une fête aussi pour honorer ceux et celles qui y travaillent au quotidien, à travers notamment le déplacement d’Alain Rousset président de la Région dans les allées du Salon, à la rencontre des éleveurs et de producteurs régionaux. Mais une fête avec une certaine gravité à l’heure où aux crises sanitaires (covid, influenza aviaire) et climatiques s’ajoutent désormais une crise géopolitique dans laquelle l’agriculture à elle aussi tant à perdre.

C’est d’abord « la belle complicité » entre la Région et la profession agricole qu’Alain Rousset a tenu à mettre en avant, partageant sa traditionnelle conférence de presse avec Luc Servant, Président de la Chambre régionale d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Une complicité et une solidarité sur un diagnostic partagé sur la triple crise traversée par le secteur qui doit venir selon le responsable politique, « accélérer » l’ambition déjà portée par la Nouvelle-Aquitaine de « devenir la première région agro écologique de France voire d’Europe ».

« Mobilisation au plus près de chaque agriculteur »
En lien avec la crise géopolitique, Luc Servant confirme que celle-ci « accentue les craintes sur la production mais aussi sur les coûts des intrants qui ont explosé. Nous sommes aujourd’hui incapables de mesurer les conséquences de cette guerre… », laissant présager du pire. Une situation de crise en Ukraine, « qu’il ne faut pas opposer à la crise climatique », à l’inverse, l’addition des crises vient appuyer plus encore une nécessaire transition agricole, insistent les deux hommes.

Au programme de cette transition ; l’autonomie protéinique (7 M de t de tournesol sont notamment importés d’Ukraine), mais aussi en matière d’énergie avec le développement de la production de gaz vert via des méthaniseurs (pour peu que ces projets ne changent pas la destination du sol, avertit Alain Rousset), mais aussi l’accès à l’eau, la captation de carbone, le déploiement des énergies renouvelables (le photovoltaïque) ou encore la protection de la biodiversité.

Autant de chantiers que le président de la Région n’entend pas mettre en œuvre autrement « que par la mobilisation au plus près de chaque agriculteur », insiste-t-il et par une stratégie de déploiement « d’ingénieurs de transformation » sur les territoires.

Faire des lycées agricoles, des université de proximité

Autre outil pour appuyer et faire ruisseler la transition : les fermes des lycées agricoles. Elle doivent devenir des « démonstrateurs » de pratiques agroécologiques. Quant aux lycées agricoles, il ambitionne d’en faire de véritables « universités de proximité ». « Dans les lycées agricoles, on forme jusqu’à bac+2, il faut qu’on arrive jusqu’à bac +3 ou 4 ! Ainsi l’agriculteur de demain aura les compétences scientifiques pour s’adapter au climat », expose-t-il.

Manière aussi de travailler à l’attractivité du secteur agricole qui ne cesse de voir sa pyramide des âges s’effondrer, couplée à un manque de main d’oeuvre lui aussi de plus en plus handicapant. Un renouvellement des générations que la Région s’apprête à prendre en charge de façon « pleine et entière » grâce à une augmentation significative de son budget avec l’arrivée de la nouvelle PAC, début 2023.


« Une volonté politique d’anticipation »
Parmi les autres projets porteurs d’«une volonté politique d’anticipation », le président de la Nouvelle-Aquitiane cite sa volonté ferme de voir s’installer à Limoges une école publique de vétérinaires. « Si on veut préserver l’agriculture, il faut installer des vétérinaires. Même si cela dépend de l’Etat, je ne lâcherai pas ce projet ; les vétérinaires sont d’accord et nous sommes en train de convaincre les directeurs et directrices des 4 autres écoles publiques de France ».

Autre perspective « d’avenir », que le président de la Région aime à citer régulièrement, « le projet One Health, que la crise sanitaire a d’autant plus mis en exergue ». Là aussi Limoges est sur le coup autour notamment de sa faculté de médecine, détaille-t-il.

Et enfin, indispensable au déploiement de l’agroécologie ardemment défendue : le combat mené par la Région face à l’Anses pour l’homologation des solutions alternatives aux pesticides de synthèse. Rappelant que de nombreux acteurs régionaux sont impliqués et structurés au sein d’un cluster sur ces problématique, Alain Rousset synthétise : « On a tout pour ça en Nouvelle-Aquitaine ! ». 

Retrouvez le Salon en vidéo avec www.agriweb.tv 

Rencontre avec Bipia, un producteur de piments d’Espelette dans la pavillon 3 du Salon de l’Agriculture de Paris.

Agriweb a trouvé dans les allées du Salon de l’Agriculture de Paris un visiteur très connu dans le Pays Basque, et habitué du Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine : Jean-Pierre Gastellou.

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