Chaque année Aquitanima et Aquitanima Tour sont les deux grands rendez-vous de la génétique bovine du Sud de l’Europe qui s’inscrivent dans le cadre du Salon de l’Agriculture Aquitaine. Organisé en amont du Salon (du 25 au 28 mai) l’Aquitanima Tour a réuni plus de 150 visiteurs venant de Colombie, du Maroc ou encore de Slovénie sur quatre circuits viande à travers les races Limousine, Bazadaise, Blonde d’Aquitaine et Gasconne, mais aussi à travers un circuit lait. De son côté Aquitanima permet au public de découvrir les races bovines locales et le travail des éleveurs de la région, qu’ils soient Basque, Girondins ou encore Limousin.
Distingué en 2010 au niveau départemental, puis au niveau national où il obtient un troisième prix avec son taureau Babacool, le jeune éleveur landais Aurélien Hillotte (24 ans) a cette fois concouru et gagné avec d’autres bêtes. « Je me suis installé depuis 2009 dans l’exploitation familiale (EARL Gardelly) de Fargue où j’élève des Blondes d’Aquitaine » explique-t-il « J’ai commencé les compétitions cette même année en achetant des bêtes de concours à d’autres éleveurs». S’il commence à se faire une place et un nom, Aurélien Hillotte espère continuer à faire parler de lui en bien grâce à son travail de sélection qui vise à « choisir des reproducteurs pour construire une lignée de type mixte-élevage d’ici trois ou quatre générations ».
Des liens toujours plus forts avec l’Espagne voisine
Mais la promotion des éleveurs locaux n’est pas le seul intérêt des concours d’Aquitanima. Du fait d’un partenariat conclu il y a maintenant 5 ans entre la région Aquitaine et la ville espagnole de Salamanque, des échanges réguliers ont lieu entre Français et Espagnols. Une délégation d’éleveurs et de vétérinaires venus de Salamanque et de Santander est ainsi présente sur le Salon de l’Agriculture Aquitaine, tenant un stand durant les trois jours d’Aquitanima. Ainsi les éleveurs et professionnels des deux pays peuvent créer des liens et entretenir les relations naturelles entres voisins en partageant leurs expériences et savoirs faire. Une dimension internationale nécessaire pour l’agriculture du Sud Ouest dans sa volonté d’ouverture et de reconnaissance.
Aymeric Bourlot
Crédit Photo : Aqui.fr