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PUBLIÉ LE 24/05/2014 PAR Jean-Jacques NicometteL’un d’entre eux, Mohamed Ali Chitba, fait partie des hôtes accueillis dans notre région dans le cadre des Aquitanima Tours. Des circuits de visite destinés à faire découvrir, ou mieux connaître, les races bovines locales au-delà de nos frontières.
Un rendement carcasse viande intéressant
Administrateur de l’Office tunisien de l’élevage, ce vétérinaire ne manque pas de rappeler que si son pays est autosuffisant en lait, ce n’est pas le cas de la viande rouge qu’il doit encore importer en partie pour couvrir 15% à 17% de ses besoins. « De plus, nous n’élevons pas de vaches allaitantes » ajoute-t-il, avant d’évoquer un projet privé destiné à implanter une plateforme bovine à la limite de la frontière algérienne. « Nous travaillons déjà avec la race autrichienne Fleckvieh. Mais la Blonde d’Aquitaine, dont la rusticité reste à vérifier, nous intéresse également, en particulier pour son rendement carcasse viande. »
Une filière complète à réaliser
Selon lui, le potentiel de marché est important. « Alors que la Tunisie comprend 11 millions d’habitants, l’Algérie en dénombre plus de 38 millions et importe une grande partie de ses besoins en viande. Notre objectif est de mettre en place une filière complète, avec engraissement, abattage, découpe et distribution. Nous recherchons des investisseurs aquitains, pour 6 à 8 millions d’euros. Sachant que l’Etat tunisien subventionne les projets à hauteur de 20%, et que l’on bénéficie d’une exonération d’impôts pendant dix ans. » Des avantages que souligne également Med Lazahr Abidi, gérant d’un organisme de sélection de la Blonde d’Aquitaine en Tunisie. Prêt à accueillir dans son pays tous les professionnels que cela intéresse. Et séduit lui aussi par les perspectives qu’offre la race : « Pour le moment, tous les mâles importés s’adaptent très bien au climat. Mieux que la Limousine et la Charolaise. »
Contacts : mohamedalichtiba@gmail.com ; systsol.abidi@gmail.com
