Chaque année, les bovins sont, pendant les trois premiers jours du Salon de l’agriculture d’Aquitaine, les stars d’Aquitanima, le Salon de l’Elevage et de la Génétique Bovine. Des concours régionaux sont organisés pendant ces trois jours. Ils concernent 4 races (Limousine, Blonde d’Aquitaine, Prim’Holstein… et Bazadaise, cette vache girondine originaire de Bazas. Samedi, c’était au tour de la race Limousine de montrer ses plus beaux atours lors, notamment, d’une vente aux enchères organisée à 12h30. En moyenne, le prix des offres était de 5100 euros. Les acquisitions sont allées de 4000 à 6200 euros pour un éleveur Charentais qui a vendu sa vache Eronde à une grande surface de la marque U.
Ce dimanche, la race qui s’est illustrée toute la matinée était donc la Bazadaise. Une race moins connue que les autres, mais disposant de nombreux avantages.
Une race qui a ses atouts« Cette race dispose de nombreuses qualités », souligne Bernadette Darcos, Technicienne au sein de l’organisation de sélection de la race bazadaise. « La première, c’est sa facilité de vélage. C’est une ancienne race de travail, une race rustique. Elle est donc facile à alimenter et à élever. On tient compte aussi du produit fini, notamment la qualité musculaire de la viande, de la finesse du squelette et donc le rendement élevé qu’elle offre. Le boucher apprécie, et le consommateur aussi car ils peuvent déguster cette viande persillée particulière ». Lors des concours, le jury s’attache à plusieurs critères en particulier. « Le développement musculaire est le plus important, il est noté sur 70 lors des concours. Viennent ensuite le développement squelettique, les aptitudes fonctionnelles, la bonne ligne de dos, la qualité de la race ou encore la couleur de la robe », affirme la responsable.
De l’intérêt du « circuit court »Double intérêt pour les professionnels qui élèvent cette race si particulière : fédérer les éleveurs et avoir un lien pédagogique avec le consommateur. « L’intérêt de venir dans ce salon de l’agriculture, c’est de promouvoir notre race, la faire connaître au plus grand nombre », explique Émile Riboulet, Président d’Excellence Bazadaise. » A travers ce concours, on peut aussi stimuler les éleveurs qui se confrontent les uns aux autres, ça permet de se remettre à jour et de progresser. La seconde activité qu’on a, c’est évidemment celle de parler avec les consommateurs. On est convaincus que l’on fait une viande de qualité, et il faut expliquer aux gens leur produit qu’on leur propose. Le fait est que l’on est une petite race et qu’on ne trouve pas de la bazadaise partout. La relation que l’on doit avoir avec le consommateur doit être de plus en plus étroite pour qu’il ait confiance en nous ».
Au total des quatre races confondues, ce sont plus de 400 bovins qui étaient présents pendant ces trois premiers jours de salon. Ils seront remplacés par des ovins, des caprins et des volailles dés mardi, le lundi étant consacré à leur installation progressive sous le Hall 4.