Cela fait presque un an que l’association Erina, qui lutte pour la sauvegarde des mammifères sauvages en Haute-Vienne, s’est installée sur un terrain de 4 600 m2 à Razès, près de Limoges. Accompagnée par près de 65 bénévoles qui se relaient pour travailler toute la semaine, Erina ne définit pas son futur projet comme un sanctuaire, mais bel et bien comme un centre de soins pour animaux sauvages.
Après une collecte de fonds fructueuse pour financer l’ouverture des portes de l’association, ainsi que la réhabilitation de la maison d’accueil des animaux, les objectifs ont quelque peu évolué. “Nous rentrons dans la dernière étape de notre projet, c’est-à-dire la construction de 20 enclos extérieurs”, indispensables à l’accueil et à la sécurité des animaux, ainsi qu’à leur réhabilitation avant leur retour à la vie sauvage. “Mais pour y arriver, il faut encore que l’on récolte environ 15 000 euros”, explique Sarah-Lou Logé, Présidente de l’association Erina. Pour permettre l’acquisition de ces enclos adaptés à différentes espèces, une nouvelle collecte de dons est en ligne, jusqu’au 9 septembre.
Des animaux de plus en plus dans le besoin…
“Cette année, au mois de juin, beaucoup de centres de soins autour de nous ont dû fermer leurs portes parce qu’ils étaient complets”, déplore la Présidente d’Erina. Une situation qui met en exergue l’importance d’ouvrir, dans les plus brefs délais, un nouveau centre de soins.
Une situation de plus en plus étouffante, qui s’explique par différents facteurs, tels que les changements climatiques qui impactent la région, l’activité humaine, ou encore l’utilisation de pesticides. “Depuis le premier janvier, on a reçu 450 appels. On a presque doublé le nombre de sollicitations comparé à l’année dernière”, explique Sarah-Lou Logé.
Mais elle arrive néanmoins à trouver du positif derrière ce nombre relativement élevé, “je pense que les gens sont de plus en plus sensibilisés à la cause. Maintenant, quand ils trouvent un animal sauvage en détresse, ils vont chercher sur Internet comment l’aider et c’est ainsi qu’ils trouvent les centres de soins”.
… et une association prête à les aider
Lorsque le centre de soin Erina sera ouvert, les animaux resteront en moyenne 60 jours pour les nourrissons, et entre 15 et 30 jours pour les adultes. Pendant ce laps de temps, les bénévoles de l’association prodigueront les premiers soins aux animaux, mais aussi, selon la gravité des blessures, des exercices musculaires. L’objectif est, à terme, de les relâcher dans leur milieu naturel.
“Je pense qu’à la fin de l’année, on arrivera à plus de six cents animaux en détresse dans la région”, estime Sarah-Lou Logé. Si Erina a pour objectif d’accueillir ces animaux sauvages au moment de l’ouverture du centre de soins, l’association est toujours à la recherche de fonds. Pour ce faire, une cagnotte en ligne, accessible jusqu’au 9 septembre prochain, a été ouverte. L’objectif final est, à cette date, de soulever près de 13 000 €.