Plus d’Alose dans nos assiettes?
Selon les prévisions, la hausse des températures conduirait à des conséquences défavorables pour le maintien de conditions optimales de reproduction des espèces du bassin atlantique. Des migrateurs comme le Saumon atlantique, la Truite de mer, la Lamproie marine ou encore la Grande Alose risqueraient même de disparaître des eaux aquitaines. La situation de l’Alose semble la plus alarmante. « La production ne devient plus rentable, on a noté des pertes énormes; en 2006 on est tombé à 50% des gains de 2005. » souligne Jacqueline Rabic, vice-présidente de la Commission Littorale du Comité de Bassin. Une baisse considérable du nombre d’Aloses, serait causée, selon Mme Rabic, principalement par les perturbations de l’écosystème venant des changements climatiques. « L’augmentation des températures a fait disparaître la neige, les pluies sont plus rares, par conséquent il y a moins d’eau dans les rivières; les conditions de reproduction se voient sûrement affectées. Ce qui serait confirmé par le fait que les Aloses ne remontent presque plus la rivière. »
Sensibiliser à une politique globale
A ceci s’ajouterait une surexploitation des eaux par les agriculteurs ainsi que l’installation de barrages qui perturbe le cycle de vie des Aloses. Les seules démarches des pouvoirs publics consiste à imposer des conditions plus restrictives à la pêche. « Ce n’est pas une solution, on a besoin d’une politique globale pour tout le bassin, la vie de la rivière n’est toujours pas prise en compte à sa juste valeur. » s’indigne Mme Rabic. Les pronostics mêmes les plus pessimistes démontrent néanmoins que les zones les plus touchées seraient plutôt les bassins versants de l’Afrique du Nord et de l’Europe du Nord. Toutes les espèces de poissons en Aquitaine devraient être encore épargnées. « Le bassin atlantique se situe dans une zone tempérée, les espèces amphihalines ne seront pas beaucoup affectées par les différences de températures. Il faut tout de même s’attendre à des taux d’abondance plus faibles. » conclue Mlle Lassalle.