Alain Juppé a commencé la conférence de presse en début d’après-midi à la mairie en commentant les résultats des élections cantonales au niveau local. « En Gironde, c’est le statut quo », a souligné le patron de l’UMP en Gironde. « Anne-Marie Cazalet a failli créer la suprise face à une parlementaire soutenue par l’ensemble de l’appareil socialiste dans un secteur difficile », a-t-il ajouté. Le PS girondin estime, pour sa part, que cette défaite sur le canton de Bordeaux II est aussi en quelque sorte son échec, puisqu’il s’était lui-même fortement engagé pour soutenir sa candidate. Mais, c’est surtout le plan national qu’Alain Juppé était attendu. Le numéro 2 du gouvernement a lancé un appel au rassemblement à droite. « On sait où les dissensions entre le RPR et l’UDF nous ont menés en 1981 et 1988 », a rappelé le fondateur de l’UMP. Le ministre des Affaires étrangères a mis en garde contre une division de l’UMP qui selon lui « serait porteuse d’échec ». « J’appelle tous les amis de la famille majoritaire à faire prévaloir l’intérêt général », a-t-il déclaré.
L’UMP doit mieux répondre aux préoccupations de nos concitoyens
Par ailleurs, Alain Juppé a insisté sur le besoin « d’accentuer nos efforts pour mieux répondre aux préoccupations de nos concitoyens ». « Il est incontestable que dans l’opinion les questions de sécurité se posent. Peut-être pas dans notre département et dans notre ville, mais elles restent une préoccupation dominante dans beaucoup de villes. Cependant, ces deux sujets n’épuisent pas les préoccupations des français ». « Les questions d’emploi, des enfants qui arrivent en âge de travailler, du pouvoir d’achat doivent être prioritaires dans les préoccupations nationales. C’est ce que nous nous emploierons à faire dans les prochains mois et les prochaines semaines », a-t-il ajouté. En outre, selon Alain Juppé, « le taux d’absention qui a battu des records historiques montre d’une part le désintérêt pour les institutions départementales » et « justifie la modification du mode de scrutin » avec en 2014 l’élection de conseillers territoriaux qui retiendraient « davantage l’intérêt de nos concitoyens ». Cette forte abstention (55,15%) « manifeste aussi une insatisfaction populaire dont il faut tenir compte », a-t-il ajouté reconnaissant « une percée incontestable » du Front national.
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