Alain David quitte son siège de Maire


Solène Méric

Alain David quitte son siège de Maire

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 18/07/2017 PAR Solène MÉRIC

Après 22 ans de mandat, les Cenonais ont dit au revoir à leur Maire comme il se doit ce 17 juillet (et vice-versa…) lors d’une soirée organisée au Rocher de palmer, équipement symbolique s’il en est de la mandature d’Alain David en tant que Marie de Cenon. En effet, élu député de la 4ème circonscription de Gironde sous l’étiquette PS (un tour de force en soi pour un candidat socialiste et non sortant), ce dernier a l’obligation, de par la loi du non cumul des mandats, d’abandonner son siège de premier édile de la ville. Mais il restera conseiller municipal, lui permettant ainsi de poursuivre, autrement, sa longue histoire avec la ville débutée en 1972 et son emménagement au 3 rue Paul Verlaine.
Quant à son implication dans la Ville c’est, dès 1977, qu’elle démarre avec une première élection en tant que conseiller municipal puis des nominations à des fonctions d’Adjoint au Maire et enfin « le début de la belle aventure », son élection au siège de Maire dès le premier tour en 1995. Un siège qu’il conservera en 2001, 2008 et 2014. La soirée de ce lundi aura ainsi été l’occasion pour son Premier adjoint, Jean-François Egron, d’honorer « avec émotion et joie », le « parcours politique exceptionnel » de celui qui est encore son Maire jusqu’au 24 juillet. A cette date en effet, si les conseillers municipaux valident la proposition d’Alain David de faire de Jean-François Egron son successeur, la hiérarchie des rôles entre les deux hommes s’inversera.

Remerciements et confidences, un peu comme en famille

Mais pour l’heure, l’honneur était fait à Alain David, Maire « plein d’énergie et d’enthousiasme à transformer la commune et sa perception par la rive gauche » mais aussi « d’humanité, de volonté et de détermination », selon son premier adjoint qui a également rappelé quelques uns de ses combats. Parmi eux, justement, la construction du Rocher Palmer ou encore la desserte complète de la ville par le tram, qui n’était pas à l’origine envisagée comme telle dans les plans de la CUB d’alors.
Une carrière politique cenonaise chargée, mise en photos et projetée sur un grand écran au fil d’une musique aux sonorités un brin nostalgiques. A chaque année, son lot de premières pierres, d’inaugurations, de signatures de partenariats ou conventions diverses et variées, de célébrations de jumelages internationaux, d’hommages, etc… Un album photos bien garni, et à son tour en partie remémoré par le député-maire lui-même, après des remerciements et confidences, un peu comme en famille, aux habitants, mais aussi aux collaborateurs proches, aux partenaires réguliers de l’action municipale, aux acteurs économiques, dont le nombre a explosé sous son mandat grâce à la zone franche dont il a réussi à faire bénéficier la ville, sans oublier les représentants des nombreuses associations. Des asssociations auquelles adhère, fait rare, près de la moitié de la population cenonaise; ce qui au passage, selon Alain David, en dit long sur l’état d’esprit local de solidarité et d’engagement des habitants.

« Beaucoup a été fait, mais il y a encore du pain sur la planche ! »

«  Ces 22 ans ont été intenses, parfois très intenses, mais pour moi l’année 1995, c’est juste hier. Une vie formidable, inoubliable », glisse-t-il avec émotion avant de lister dans l’ordre chronologique quelques uns de ses chantiers : « Le premier chantier a été l’aménagement de l’avenue René Cassagne, puis il y a eu l’école des Cavailles, puis l’enfouissement de la quasi totalité des lignes haute tension, le projet de mosquée, qui a du même coup entraîné la réhabilitation de l’Eglise, et ainsi permis d’assurer de bonnes relations entre les deux commmunautés… La démolition de trois tours et de la barre André Gide, suivie de la reconstruction des logements sociaux correspondants, la Maison des associations, la gare multimodale qui reçoit aujourd’hui près de 2 millions de voyageurs par an… Bien sûr le Rocher de Palmer que l’on prédisait impossible… » Et la liste et longue.
Mais Alain David prédit déjà à son ( probable… ) successeur « qu’il y a encore du pain sur la planche !». Et de citer des projets d’écoles, la refonte de nombreuses places de la commune, la construction d’ici deux ans d’une quatrième salle au Rocher de Palmer pouvant accueillir 3000 personnes, la reconstruction de l’école de musique, le projet de l’estacade, dont la première partie pourrait être transformée en marché couvert…

Quant à la méthode sur la ligne à suivre, le Maire sortant, qui compte bien « garder un pied dans la ville de Cenon» notamment au sein du Conseil municipal, se permet un conseil : « il faut inscrire dans la durée une méthode qui a fait ses preuves, garder le cap d’une gestion saine, et projeter la ville vers l’avenir », ajoutant autant pour lui, pour l’assistance et pour son successeur : « Etre Maire, c’est un grand honneur que nous confient les habitants, c’est une grande émotion et une grande responsabilité». Mais c’est bien « pour tant de bonheur » qu’il a terminé ses remerciements à la salle qui l’a longtemps applaudi.


Outre son siège de Maire, Alain David quitte par ailleurs ses fonctions de vice-président de la Métropoe et de Président du SDIS dont il était à la tête depuis 2001. Il conserve son mandat de conseiller départemental de Gironde.

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