Les coopératives Euralis et Maïsadour annoncent dans un communiqué avoir mis à l’étude un projet de rapprochement de leurs activités de production industrielle, transformation et commercialisation des produits de leurs filières canard à foie gras, saurisserie et boutiques de vente directe. Un grand pas, fort en symbole pour les deux groupes coopératifs du Sud-Ouest, anciens rivaux de territoire… mais les temps changent.
« Dans un contexte économique, sanitaire et réglementaire difficile, ce projet permettrait aux deux coopératives de faire émerger un acteur de premier plan capable de relever les défis de la transformation et de la revalorisation de la filière en investissant dans ses marques, en affirmant sa position dans l’univers gastronomique et en continuant à investir dans la biosécurité et le bien-être animal pour répondre aux attentes croissantes des consommateurs en la matière ». Voilà les ambitions partagées par Maïsadour et Euralis au regard de ce projet de rapprochement concernant notamment, leurs produits issus de leurs filières canards à foies gras, emblématiques s’il en est dans l’histoire de ces deux groupes.
Un projet « ambitieux et fondamental »
En effet, pour Christophe Congues, Président d’Euralis : “Euralis et Maïsadour partagent la même vision des enjeux de la filière canard à foie gras. Le rapprochement de nos activités respectives permettrait de rester maître de leur avenir et d’impulser l’évolution dont la filière a besoin”. Point de vue évidemment partagé par Michel Prugue, Président de Maïsadour qui souligne pour sa part que ce projet est » ambitieux et fondamental si nous voulons assurer l’avenir de nos filières canard à foie gras, relever les défis d’aujourd’hui et de demain, répondre aux attentes sociétales et saisir les opportunités de croissance rentable”.
Objectif concret de cette proposition : « disposer des moyens nécessaires pour répondre à ces enjeux et mieux saisir les opportunités offertes par la reprise de la demande de canards à foie gras, la croissance de l’activité saurisserie, la progression soutenue des ventes directes et les développements potentiels à l’international notamment ».
Une structure commune
Dans le projet qui vient d’être communiqué aux instances représentatives du personnel, ainsi qu’aux salariés et agriculteurs concernés, les activités concernées (donc production industrielle, transformation et commercialisation des produits de leurs filières canard à foie gras, de saurisserie et boutiques de vente directe) seraient placées « sous une structure commune, dont les deux coopératives seraient actionnaires à parts égales et, ensemble, majoritaires. »
Outre la procédure d’information-consultation qui va se poursuivre dans les prochaines semaines, ce projet de rapprochement est par ailleurs conditionné à l’autorisation de l’Autorité de la concurrence, précisent les deux groupes.