Architecture, urbanisme, design. Depuis six éditions, les thèmes d’Agora sont les mêmes, pas de raison que ça change pour la septième qui aura lieu du 21 au 24 septembre 2017. Même si l’échéance est encore lointaine, on en sait désormais un peu plus sur ses futures grandes articulations. Après avoir mis en lumière les « métropoles millionnaires » en 2010, le patrimoine en 2012 et les espaces publics en 2014, c’est autour du « Paysage en mouvement, paysage en progrès » que se concentrera cette nouvelle édition. Des paysages métropolitains qui seront, avec la future ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Paris, le projet Euratlantique, la Cité du Vin ou la future Cité Digitale, au coeur des mutations à venir. « C’est une ouverture à l’avenir », a d’ailleurs précisé le maire de Bordeaux, Alain Juppé, en donnant quelques pistes du futur programme de cette biennale devenue triennale pour acceuillir la LGV.
Quelques nouveautés de forme
Une dénomination qui n’est pas le seul changement de taille apporté par cette nouvelle édition d’Agora, un partenariat ayant été signé avec la Caisse des Dépôts, ce qui a permis de faire évoluer la dénomination des cinq concours vers « Prix Caisse des Dépôts Agora ». Un choix certes critiquable, mais qui ne devrait avoir que peu d’incidence sur le résultat final : le traditionnel prix architecture (ouvert à tous les architectes ayant réalisé un bâtiment de moins de deux ans dans la métropole). Les architectes peuvent candidater dans cinq catégories ; logement collectif, réhabilitation, équipements culturels, jeunesse, sport et activités (tertiaires et bureaux). Le prix Design aura pour tâche de réfléchir autour de la conception d’une tasse à café et sera ouvert aux étudiants inscrits dans des établissements spécialisés. Le thème du traditionnel « appel à idées » portera sur l’habitat sur pilotis, un thème tout particulier quand on connaît « la particularité de ces vastes espaces inconstructibles actuellement présents sur Bordeaux. Une des idées pour les rendre constructibles serait justement d’utiliser le pilotis », a glissé Alain Juppé.
Le prix des associations – vivre la ville ensembles est ouvert, lui, au niveau national et récompense les associations « ayant eu un impact sur la vie en ville ». Seule petite nouveauté, la première année d’un « prix vidéo » autour des paysages en mouvement. Un ancien prix photo qui s’anime donc, moyen selon Sam Stouzé, directeur des « Rencontres d’Arles », de « valoriser les pratiques contemporaines par le biais de petits films de 90 secondes réalisés par tous. Nous souhaitons que ce soit un labo d’idées expérimental et participatif ».
Un programme encore flou
Malheureusement, on n’en saura pas beaucoup plus sur le programme en lui-même, les organisateurs renvoyant à un vague « printemps 2017 » pour plus de détails. Tout juste sura-t-on que le vendredi devrait être plus culturel, le samedi festif et le dimanche « familial ». Pour ceux qui voudrait déposer leurs candidatures, les dossiers sont déjà téléchargeables sur le site de l’évènement, ou vous retrouverez également le calendrier des prix. A noter enfin que d’autres évènements en marge d’Agora auront lieu en 2016, le premier se tenait ce mardi 12 avril à la Machine à Lire autour du « Logement en mouvement : quel habitat au fil des modes de vie ? ». Suivront trois conférences au 308 entre juin et septembre, tournant également autour du thème de la ville et du mouvement. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : http://www.agorabordeaux.fr/