Affaire Bettencourt : Woerth et De Maistre renvoyés devant le tribunal correctionnel


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Affaire Bettencourt : Woerth et De Maistre renvoyés devant le tribunal correctionnel

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Publication PUBLIÉ LE 05/07/2013 PAR Nicolas César

Eric Woerth et Patrice de Maistre vont donc être jugés pour trafic d’influence. L’ancien ministre du Budget est soupçonné d’avoir fait obtenir à Patrice de Maistre une Légion d’Honneur en 2007, en échange d’un emploi pour sa femme. Le 10 mai, le parquet de Bordeaux avait requis un non-lieu. Il estimait que « le lien de corrélation entre les deux faits n’est pas formellement démontré ». Mais, les magistrats bordelais en ont jugé autrement. Il est plutôt rare que l’avis du parquet ne soit pas suivi, mais cela n’est pas non plus exceptionnel. Cela en dit long sur le climat judiciaire « pesant » dans un contexte fortement médiatique, avec des prévenus de premier plan dans cette affaire comme Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République. Dans les enregistrements pirates réalisés au domicile de la milliardaire en 2010, on entendait Patrice de Maistre déclarer à propos de l’embauche de Florence Woerth : « J’avoue que quand je l’ai fait, son mari était ministre des finances… Je l’ai fait pour lui faire plaisir ».

La cour d’appel de Versailles condamne « Mediapart » et « Le Point »Hasard du calendrier, la cour d’appel de Versailles vient, par ailleurs, de demander le retrait des sites du Point et de Mediapart des enregistrements réalisés chez Liliane Bettencourt en 2009 et 2010, qui avaient servi de base à l’affaire lorsque celle-ci a éclaté en juin 2010. « L’information du public ne peut légitimer la diffusion, même par extraits, d’enregistrements obtenus en violation du droit au respect de la vie privée d’autrui », justifie-t-elle. La cour a condamné « le Point » et « Mediapart » à verser chacun 20 000 euros de dommages et intérêts à Liliane Bettencourt, et 1 000 euros à Patrice de Maistre, parties civiles dans cette affaire. « C’est une décision « liberticide », dénonce Jean-Pierre Mignard, l’avocat de Mediapart, qui a rappelle que, sans cette publication, « l’affaire n’aurait jamais été découverte ».

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