Les mesures de sécurité mise en place après les attentats de novembre sont maintenues, et sont essentiellement destinées à rassurer les Bordelais.
Si les premiers jours des soldes d’hiver de 2015 avaient fortement été perturbés par les attentats, celles de 2016 ne devraient pas autant souffrir des évènements de novembre. Les Bordelais semblent moins réticents à se déplacer dans les commerces que lors de leurs achats de Noël. Les commerces avaient alors réalisé la majorité de leurs ventes dans les derniers jours avant les fêtes.
Déjà, en amont des soldes, les commerçants ont employé les grands moyens pour faire revenir leurs clients : ventes privées, offres par mail, cartes de fidélités et annonces de démarques alléchantes. Si les attentats ont assurément fait reculer les ventes, la météo clémente des premières semaines d’hiver n’a pas non plus été favorable aux traditionnels achats hivernaux. « Les gens n’achètent pas des manteaux quand il fait 15°C. Et puis il y a une certaine morosité économique indéniable », relève Christian Baulme, président de la Ronde des quartiers de Bordeaux (première association de commerçants de France avec 1100 adhérents). « Il faut arrêter cette psychose autour des attentats ».
« Une faible probabilité d’attentats à Bordeaux »
« La probabilité d’être victime d’un attentat à Bordeaux est quasi inexistante » estime également Christian Baulme. Malgré le faible risque, les mesures de sécurité instaurées par l’état d’urgence sont maintenues pendant toute la durée des soldes. Portiques, présence policière dans les rues, agents de sécurité et inspection à l’entrée sont autant de moyens mis en place, davantage destinés à rassurer la clientèle. Ces mesures auraient presque un effet dissuasif sur la clientèle selon le président de la Ronde des quartiers de Bordeaux. « Il n’y a plus ce côté “festif ”à se rendre dans un commerce, entrer devient une procédure » regrette-t-il. « Rien n’empêchera aujourd’hui un attentat. Il y a des risques à prendre, on ne peut pas empêcher les gens de sortir ».
Le marché de Noël, qui s’était lui aussi déroulé sous surveillance, s’était déroulé dans les meilleures conditions et avait enregistré de bons résultats financiers. D’une manière générale, les Bordelais prévoient de se rendre dans les commerces pour ces soldes, et acceptent volontiers ces mesures de sécurité.
Sarah Harouri
Adrien Develay