A Bergerac, la voie verte, un trait d’union entre les hommes et la Dordogne


archives Claude-Hélène Yvard

A Bergerac, la voie verte, un trait d'union entre les hommes et la Dordogne

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/10/2020 PAR Claude-Hélène Yvard

Le long de la Dordogne, la Véloroute voie verte avance. En cette période de vacances scolaires, nous nous sommes intéressés à la portion qui relie le barrage de Tuillières à la ville de Cyrano. Cette portion d’une vingtaine de kilomètres, quasi exclusivement en site propre,  longe la Dordogne et offre un écrin de verdure magnifique au plus près de la rivière.  Cette véloroute est une portion de l’itinéraire de la V 91, classée au schéma régional et national des véloroutes voies vertes. Elle est réservée aux cyclistes, marcheurs, rollers « interdite aux chevaux et à tout véhicule motorisé », elle est bien évidemment accessible aux personnes à mobilité réduite. Son revêtement de qualité est en enrobé et permet différents modes de déplacements et assure un accès praticable tout au long de l’année, y compris en période de pluies. C’est également une invitation au petit patrimoine fluvial, lavoir, gabarres, belles demeures en bordure de rivière. On peut citer les écluses, l’ascenseur à poissons, le village de Creysse au plus près de la rivière, celui de Mouleydier.
« Actuellement, la phase 1 des travaux est achevée. L’objectif à terme est de réaliser un itinéraire de 38 kilomètres qui  relie l’Est de la CAB (Mouleydier) à la Gironde, en longeant la rivière Dordogne. Parmi les prochaines réalisations à venir, si les travaux ne sont pas retardés par le contexte sanitaire et les intempéries, il est prévu un tronçon de 2km entre l’impasse du barrage Ouest à Bergerac  et le pont de la rocade ouest à Prigonrieux, dans le courant de 2021 et celui permettant de relier Prigonrieux à Gardonne d’ici 2022 avec l’accès à la gare, soit 8,8 km. Les travaux ont pris du retard en raison du confinement et des intempéries de l’hiver dernier, nous en avons profité pour réaliser un gros travail d’information et de concertation avec les riverains« , explique Hélène Hache, en charge du dossier au sein de la CAB.  Le projet est  estimé à 9 000 000 € HT hors acquisition foncière, est soutenu financièrement par l’Europe, l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine et le Département de la Dordogne. Le montant total des subventions avoisine les 80 %.

Déjà la rançon du succès

Ce projet structurant a un double enjeu : en premier lieu touristique. Une étude régionale révèle que 36 % des touristes interrogés citent la vallée de la Dordogne comme un territoire où ils souhaiteraient faire du vélo. L’itinérance à vélo, nouvelle manière de voyager, qui fait de plus en plus d’adeptes génère aussi des retombées économiques sur le territoire, entre 10 euros et 60 euros selon le profil du voyageur à vélo ». La V91 est connectée à d’autres véloroutes voies vertes inscrites au schéma national, la V 87 qui relie Montluçon à Montech, la V 80 qui relie Royan à Sète. Elle permet de relier des itinéraires classés au schéma régional, la véloroute voie verte de la vallée de la Vézère (Dordogne et Corrèze), la voie du Céou entre Castelnaud la Chapelle et l’Abbaye Nouvelle (46). 
Fait nouveau, pour les habitants de la CAB (communauté d’agglomération bergeracoise), cet itinéraire est de plus en plus utilisé pour les trajets domicile/travail. « Depuis la rentrée de septembre, cette tendance est en nette augmentation. Les usagers n’hésitent plus à appeler les services de la CAB en cas de souci sur la voie verte, obstacle ou autre. D’autres riverains nous interpellent lorsqu’ils jugent que les travaux programmés n’avancent pas assez vite. On sent une vraie appropriation de cette voie par les riverains. Pour certaines agences immobilières, sur Creysse ou Mouleydier, avoir un bien à vendre en bordure de l’itinéraire devient même un argument de vente pour les futurs acheteurs en quête de maison à la campagne, à proximité de la ville. Bon nombre de ces biens n’auraient pas trouvé preneurs avant la réalisation de l’itinéraire« , observe Hélène Hache. 




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