Le commerce et l’artisanat de proximité doivent apporter de véritables services qualitatifs aux habitants des villes et être le lieu d’échanges sociaux nouveaux. Partant de ce constat, la Ville et ses partenaires ont décidé d’amplifier leur soutien au renouveau des activités commerciales et artisanales et d’aider à la modernisation des boutiques. En parallèle, elle encouragera la structuration et l’unification du commerce et de l’artisanat bordelais, ainsi que la mise en place de services dédiés pour les commerçants et artisans, comme pour leur clientèle. L’Opération Urbaine Collective se traduira concrètement par toute une série d’actions : organisation d’événements commerciaux marquants, animations dans les quartiers, nouveaux services, rénovations de magasins et marchés, aide à la modernisation de l’outil de travail, communication, rencontres et conseils aux professionnels, sensibilisation au développement durable, aide à l’utilisation des nouvelles technologies, accessibilité, etc.
Un budget de 2,7 millions d’euros
Cette opération ambitieuse sera divisée en 3 tranches d’une durée de 1 an à 18 mois chacune. Le budget global de la 1ère tranche est de 2,7 millions d’euros, la part de la Ville s’élevant à 781.000 €. Les crédits de l’État, complétés par des subventions de la Ville, permettront notamment de financer la rénovation et la modernisation des magasins impactés par d’importants travaux d’aménagements de l’espace public. Les commerces concernés par la ligne D du tramway pourront ainsi bénéficier de ces aides, de même que ceux de la place Saint Michel. « C’est l’une des opérations les plus importantes financées en 2010 par le FISAC (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) », a rappelé le secrétaire d’État, Frédéric Lefebvre.
La réponse d’Alain Juppé aux amis d’Antoine de Léocour
Par ailleurs, interrogé sur la la lettre ouverte des camarades de promotion d’Antoine De Léocour, un des deux Français enlevés au Niger et retrouvés morts après un assaut des forces françaises contre leurs ravisseurs, le ministre de la Défense Alain Juppé, à qui ils ont demandé de démissionner, a répondu aux critiques. « Leurs réactions sont humaines, normales, légitimes. Je leur ai proposé de les voir pour en parler avec eux », ajoutant que « c’est la difficulté et la grandeur de la responsabilité politique que de prendre des décisions et de les assumer ». Alain Juppé a réaffirmé qu’il pensait « que la décision prise par le président de la République, le Premier ministre et lui-même était la bonne. » « Sur les circonstances exactes, une enquête judiciaire est en cours, c’est à elle d’établir la matérialité des faits », a-t-il indiqué, ajoutant qu’ « il y a au moins deux points qui sont désormais acquis : le premier c’est que nos deux compatriotes ont été pris par l’AQMI et le deuxième point est qu’ils n’ont pas été touchés par des balles françaises ». Questionné sur la polémique concernant la nécessité du recours à la force, il a estimé que « dans la mesure où deux de nos compatriotes sont morts, on ne peut pas parler de succès, mais puisque nous avons stoppé l’opération des terroristes on peut avoir un point de vue différent », a-t-il conclu.
Photo : Nicolas César