JEA 2010 : Economie verte en Aquitaine « le mouvement a commencé »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/09/2010 PAR Solène MÉRIC

Selon les quatre grands témoins de la journée, les économistes Philippe Jurgensen et Philippe Dessertine, l’ancien ministre Henri Nallet et le Vice-président de First Solar, Pierre-Yves Le Borgn’, l’Aquitaine, est sur la bonne voie pour réussir le verdissement de son économie. Et effet, elle a quelques atouts, rappelés par Alain Rousset, Président de la région Aquitaine et Dominique Schmitt, le Préfet de région : un nombre record d’emplois verts créés en 2009 (1300 emplois), 300 entreprises et 20 laboratoires de recherche dans le domaine des éco-activités, de nombreux pôles de compétitivités, etc . Autre point fort de la région : de nombreuses ressources naturelles à valoriser tout en assurant leur respect : soleil, forêt, marée, littoral, etc…

« Verdir ce qui existe »
Cela dit, une fois ces atouts aquitains exposés, les grands témoins de la journée ont tenu à rappeler quelques  conditions pour accèder à l’économie verte. La première : « l’économie verte, ce n’est pas inventer une nouvelle économie mais transformer à partir de ce qui existe, le verdir ». C’est en cela que si de nouvelles filières sont ou vont être créées, « il ne faut pas oublier de diversifier et/ou adapter les filières plus traditionnelles », prévient Philippe Jurgensen. « Avec l’agriculture et la sylviculture par exemple, pensons BIO, agriculture raisonnée, biomasse, granulé bois, méthanisation, etc… » Selon lui, il faut une reconversion progressive, sans avoir peur de la disparition de certains emplois : « la croissance verte permettra d’en créer d’autres et bien plus nombreux. »

« Jouer local »Philippe Jurgensen et Philippe Dessertine, économistes invités à la JEA 2010
Autre principe fort de l’économie verte selon Henri Nallet, « elle se joue localement. Il faut que les collectivités territoriales soient les instances de droit commun de l’économie verte », en d’autres termes, et la remarque est souvent apparue dans les débats de l’après midi, la croissance verte n’est envisageable que s’il y a un réel accompagnement des entreprises, que ce soit par des incitations à l’innovation, par une meilleure lisibilité des compétences administratives ou, même, dans le choix des instruments juridiques utilisés pour le lancement d’un concours public (marchés public versus contrat public privé) .

« Proposer un espoir »
Autre mutation à prévoir : celle des métiers et donc de la formation. Sur ce point, Philippe Dessertine a insisté sur les incitations à la formation. « Il faut mettre en place des aides pour accompagner l’évolution des entreprises et expliquer les retombées concrètes d’une formation, en terme, par exemple, d’ouverture à de nouveaux marchés. Les organismes de formation et les collectivités, doivent réfléchir, dès maintenant, pour s’adapter aux enjeux du terrain ». Doit également être continué le travail de « perméabilité entre recherche et entreprises ». Un bel avenir donc pour les pôles de compétitivité aquitains, tel Xylofutur (sur le bois) ou Avénia sur la transition énergétique.
Mais, pour Philippe Dessertine, plus qu’un enjeu économique et environnemental, « il faut proposer un espoir aux jeunes générations à qui on lègue une crise économique sans précédent et un réchauffement climatique. Et c’est l’économie verte qui sera cet espoir ! »

Solène Méric

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