Le Conservatoire des races lance un projet participatif pour le mouton landais


Alix Fourcade
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2018 PAR Alix Fourcade

Promouvoir l’écopastoralisme, voilà la mission que le Conservatoire des races de Nouvelle-Aquitaine entend remplir, soit aboutir à une gestion des espaces naturels à l’aide des races menacées. Parmi les 18 espèces menacées recensées, la chargée de mission Lucille Callède, 40 ans, diplômée d’un master en écologie et génétique et ancienne bénévole, en a identifié deux particulièrement vulnérables, à commencer par le mouton landais. 

« Au début des années 80, il n’en restait plus que dix ; on en dénombre 1.200 aujourd’hui », explique la jeune femme. Cette race, qui n’est donc pas passée loin de l’extinction, a été sauvée grâce à un important programme mené conjointement dans les Landes et en Gironde. Mais, pour que les races perdurent, il ne s’agit pas seulement de les préserver, mais aussi de leur trouver une activité, « afin de les intégrer dans la vie d’aujourd’hui ».

conservatoire des races

Pour ce faire, le Conservatoire a lancé un projet participatif cette année qui vise à financer un parcours itinérant de de transhumance de Bordeaux à Hourtin (33), avec les moutons landais. Le but : entretenir les lagunes et les bords de lac en les faisant passer, avec une étape par jour, notamment à Lacanau. Pendant six mois, ils vont parcourir 1.500 kilomètres, en compagnie de bénévoles.

Une tirelire sur le Salon

Sur le Salon, une tirelire est installée sur leur stand pour que les visiteurs puissent donner et s’inscrire à la marche. Ce jeudi 17 mai, en fin de matinée, ils avaient récolté 4685 euros. « Il nous manque encore 8% pour dépasser les 60% nécessaires au budget », confie Lucille Callède, qui espère qu’elle attendra l’objectif d’ici la fin du Salon. Habitué de la Foire depuis 1985, Francis, 70 ans, vient tous les ans pour se tenir au courant des évolutions du Conservatoire. « J’aime observer leur progrès, et montrer leur documentation à mes enfants », avance le Bordelais, qui glisse deux euros dans la tirelire au passage.

conservatoire des races

Autre espèce particulièrement vulnérable, le dindon gascon se fait rare. « Il y en a moins de 100 aujourd’hui, ce sont les premiers à se faire manger par les renards », indique la chargée de mission. La Conservatoire s’attèle donc à les faire se reproduire par brassage génétique, en tâchant de les faire tourner dans les élevages tous les ans, pour éviter la consanguinité.

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