C’est SFR, branche des activités télécoms Altice France, qui sera en charge de l’installation de la fibre optique dans les Pyrénées-Atlantiques. Jeudi 7 février, ses deux représentants, Patrick Drahi et Alain Weill, ont exprimé toute leur fierté d’avoir été choisi par le Département (et son syndicat mixte « La Fibre 64 ») pour bâtir, d’ici 2023, ce vaste chantier et exploiter le réseau durant près de vingt-cinq ans.« Déployer la fibre, c’est très gratifiant », confie Alain Weill en évoquant les opportunités humaines, entrepreneuriales et économiques qu’offre Internet.
Pour le président Lasserre, ce projet illustre d’abord l’ambition « de limiter la fracture numérique en assurant un accès au plus grand nombre et de donner plus d’attractivité au territoire ». Nicolas Patriarche, vice-président du syndicat mixte La Fibre 64, ne cache pas sa joie. « C’est un projet économique, certes, mais c’est avant tout un projet humain. On le voit bien, aujourd’hui, les besoins explosent chez les particuliers et chez les professionnels. » D’où ils se trouvent, agriculteurs, étudiants, entrepreneurs, en plaines ou en montagne, profiteront du même réseau que dans les villes.
Un million de kilomètres de fibre déployé
Dans les faits, ce projet donne naissance à la société THD64 (dont SFR Collectivités est l’actionnaire unique). Cette société assurera le rôle de faiseur pour la mise en place du réseau, de la conception, de la maintenance en passant par sa construction, son financement et sa commercialisation. « Mais THD64 va s’appuyer sur des entreprises locales pour construire le réseau », se réjouit Jean-Jacques Lasserre. En effet, le plan fibre devrait assurer des retombées financières importantes pour le territoire. Pour la pause des 226 500 prises appelées FTTH (N.D.L.R. : fiber to the home), des 68 nœuds de raccordement optique (NRO) et du million de kilomètres de fibre pour un montant total d’investissement estimé à 477 millions d’euros, THD64 sollicitera le GIE Tepco (groupement d’intérêt économique) — réunissant six entreprises locales — et Scopelec Aquitaine.
Pour répondre au besoin de main d’oeuvre qualifié, le Département a signé une charte pour le développement, la structuration et l’accompagnement à l’emploi et à la formation avec plusieurs organismes de formations. L’objectif : apporter toutes les compétences techniques nécessaires aux salariés missionnés sur ce vaste chantier. « Cela devrait participer à dynamiser le marché de l’emploi local », souligne le président Lasserre. Ainsi, 275 000 heures seront dédiées à l’insertion professionnelle. Au cours de la période du chantier la plus intense en terme de travail — prévue entre la 2ème et la 4ème année — pas moins de 325 personnes seront mobilisées et 200 postes seront créés. Les travaux devraient démarrer cette année en priorité dans les secteurs les plus mal desservis.