L’établissement public territorial de bassin Vienne a organisé, le 30 septembre, un séminaire en visio sur le thème « Changement climatique et ressource en eau sur le bassin de Vienne ». Plus de 150 acteurs du territoire ont participé aux échanges visant à diffuser les connaissances sur les effets du changement climatique sur la ressource en eau à l’horizon 2050. L’occasion de présenter un nouveau guide sur les économies d’eau destiné aux collectivités et le dispositif d’appui pour l’effacement des étangs proposé depuis février.
Ce premier rendez-vous d’une série d’événements organisé par l’EPTB Vienne a pour objectif de mettre en avant et d’encourager les initiatives des collectivités et entreprises en faveur de l’adaptation au changement climatique. L’établissement public s’étend sur un territoire de 21 160 km² et deux régions, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val de Loire, confrontées, ces dernières années, à des épisodes de sécheresse entraînant une raréfaction de la ressource. Pour anticiper les conséquences sur le réchauffement climatique, l’EPTB Vienne a lancé une étude afin d’évaluer les effets à l’horizon 2050 et au-delà et présenté une première stratégie reposant sur deux leviers.
«Nous venons de diffuser notre « Guide des économies d’eau » aux 826 communes concernées, une première nationale à cette échelle remarque Stéphane Loriot, directeur de l’EBTP Vienne, l’an dernier nous avons testé cet outil intéressant pour les communes qui veulent mettre en place des actions concrètes. Elle peuvent faire jusqu’à 30 % d’économies d’eau. Nous souhaitons accompagner avec entre 20 et 40 collectivités par an.»
Des aides pour effacer des plans d’eau
Un second levier pour s’adapter au changement climatique est à la disposition des propriétaires volontaires qui veulent effacer leur étang. Ils peuvent bénéficier d’un soutien suite à une initiative lancée en février. « Ce dispositif a pour but de diminuer le nombre de plans d’eau grâce à un appui technique, financier et administratif qui facilite les démarches souvent longues dévoile-t-il, on est passé de 3 300 plans d’eau dans les années 50-60 sur le bassin de la Vienne à 25 000 aujourd’hui, cet effet massif se répercute sur la qualité de l’eau avec une forte évapotranspiration. Certains propriétaires n’ont plus l’usage de leur plan d’eau et ils veulent sortir de cette situation pour des raisons de sécurité.» L’aide accordée varie de 1 000 € à 2 000 € pour les petites surfaces, complétée par d’autres organismes au-delà d’un hectare. Douze propriétaires sont déjà engagés dans cette démarche.
L’établissement, qui est partenaire du programme européen « Life Eau et Climat », travaille avec 52 intercommunalités, un territoire suffisamment vaste pour mener une réflexion.« Vu le niveau d’urgence, il faut engager des actions sur cet enjeu central constate François Bock, 1er vice-président de l’EPTB, on ne peut procéder que par petites étapes même si ce n’est pas nous qui allons sauver la planète. Mais si tout le monde commence à s’adapter et à prendre conscience de la résilience de notre territoire, chacun pourra être acteur de la limitation des gaz à effet de serre, le premier levier sur lequel on peut agir pour éviter un réchauffement global ».