Pyrénées-Atlantiques: le Département candidat pour « transformer la montagne »


Les Eaux-Bonnes
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/11/2017 PAR Solène MÉRIC

45 M€, c’est sans aucun doute une opportunité à ne pas manquer pour soutenir le développement des territoires. En ce qui concerne le département des Pyrénées-Atlantiques, cette candidature vise rien de moins qu’à « transformer les territoires de montagne » par l’innovation technologique, mais aussi environnementale, sociétale, économique, urbanistique ou encore culturelle. C’est bien tout l’enjeu du gros dossier qui est présenté ce 16 novembre à Paris : rendre la montagne « porteuse d’un développement global vertueux » tout en « proposant des réponses nouvelles aux transitions et enjeux contemporains ».
Et les idées sont nombreuses. Et pour cause, cette candidature, s’inscrit dans la continuité du « plan Montagne », initiée en 2016 aujourd’hui co-pilotée par le Département, la Région et l’Etat. La construction de ce plan avait en effet associé de nombreux partenaires autour du Conseil départemental : plus de 200 acteurs de la montagne basque et béarnaise. Des acteurs et structures partenaires qui sont de la même manière associés à la gouvernance de « L’Ambition Pyrénées ». Des partenaires de tous horizons, de l’enseignement et la recherche en passant par les instituions, le monde associatif sportif et culturel notamment, mais aussi de nombreux acteurs économiques. En d’autres termes, le dossier et les projets qu’il contient ont une base solide et cohérente au regard des acteurs du territoire. Un bon point sans doute pour le jury parisien.

13 actions budgétisées
Sur le fond l’objectif avoué dès les premières lignes du projet est « la consolidation de l’économie touristique des Pyrénées Basques et Béarnaise ». Et pour cause, celle-ci représente entre 35 et 60% des flux de revenus selon les vallées, mais elle est aujourd’hui fortement concurrencée. Au risque même de pénaliser l’économie montagnarde dans son ensemble. Face à cela « le tourisme de montagne doit réinventer son modèle et diffuser sur l’ensemble de l’économie montagnarde innovations et ambitions ». Voilà donc la grande « Ambition » que le département et ses partenaires soumettent à l’Etat et à là Caisse des Dépôts en charge de cet appel à projet « TIGA ».
Une « Ambition Montagne » qui se décline en deux grands axes de développement complémentaires que sont, d’une part le développement d’activités porteuses d’innovations technologiques et environnementales, et d’autre part, le développement d’une montagne attractive en faisant aussi le pari de l’innovation sociale et urbanistique. Chacun de ces grands axes se décline en divers objectifs eux-même mis en œuvre à travers des actions réalisées avec les partenaires du Conseil départemental. Au total 13 actions concrètes budgétisées sont ainsi listées.

Un massif montagneux qui possède un très fort taux d’endémisme


Une coopérative du réensemencement local
Concernant les innovations technologiques et environnementales, le dossier imagine par exemple utiliser les technologies drone et satellite pour mieux observer, sécuriser et renforcer l’accessibilité des territoires de montagne ou encore de concevoir un premier « Big data Montagne Pyrénéen » afin de collecter, analyser, et diffuser de la donnée à l’ensemble des acteurs de la montagne à visée sociale, économique, touristique ou environnementale.
Autre action envisagée au sein de l’axe 1 du projet, la création d’un Nat’Lab ou « laboratoire des ressources naturelles pour un tourisme « green » », qui en favorisant les connexions entre acteurs permettrait d’expérimenter de nouvelles technologies autour des questions de transition énergétique (notamment sur l’autonomie energétique des sites isolés), de préservation de la biodiversité, ou encore de retour vers des productions mettant plus en valeur le territoire, telles le réensemencement local, accompagné, suggère le document, de la structuration d’une filière coopérative. Egalement développée au sein de ce projet: la remise au goût du jour du « tourime santé ».

« Déringardiser la montagne »
Sur la question de la réinvention du modèle social et urbanistique de la montagne, là aussi les actions projetées sont nombreuses. Il s’agit notamment de remobiliser et requalifier l’offre d’hébergement en vallée ou en station à travers une politique de rénovation durable, décarbonée voire productrice d’énergie. Une action de transformation du modèle résidentiel de montagne poursuivie et complétée par la mise en place de nouvelles solutions de mobilité, elles aussi décarbonnées (navette électrique, auto lib’, intermodalité, etc..).
Enfin, d’un point de vue social, plusieurs actions visent à « déringardiser » la montagne en valorisant et partageant une « culture montagne », au-delà de la simple notion de patrimoine. Il s’agit aussi de donner une autre image aux métiers de la montagne et notamment de dé-précariser les parcours d’emplois dont 80% sont saisonniers. Parmi les actions proposées : créer une plate-forme « emplois montagne », intégrant la notion de pluri-activité et optimisant aux mieux la diversité des offres ou encore accompagner les employeurs souhaitant fidéliser leur saisonniers et les faire monter en compétences

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles