« Les métiers de la fibre recrutent à plein et de suite »


Xavier Chambelland / CD 47
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/10/2018 PAR Solène MÉRIC

En France, le plan national « Très Haut Débit pour tous » pose l’installation de 30 millions de prises THD d’ici 2022. En 2017, le territoire national en comptait 17 millions ; résultat d’une décennie de chantiers… C’est dire si les cadences doivent s’accélérer pour tenir l’objectif dans les 5 ans. Une accélération déjà à l’oeuvre signale Julien Delmouly, le Directeur général d’Infranum : « Dès 2018, les cadences ont augmenté de 40% et ce sera la même chose pour 2019. Il faut donc recruter dès maintenant et en masse ! Cela signifie qu’au niveau national il faut doubler le nombre d’emplois de la filière ». Autant dire, 3800 nouvelles prises de poste par an, et en 2021, qui marquera le pic de l’activité et des embauches, c’est plus de 7000 personnes qui devront être embauchées, estiment les études qu’il présente. « Et encore, c’est la fourchette basse », précise-t-il.
Des chiffres qui se répercutent évidement aussi en Nouvelle-Aquitaine, qui joue à plein la carte de l’équipement en très haut débit de son territoire. Selon Fabien Dulcire, directeur de l’Agence régionale pour l’orientation la formation et l’emploi, « les projections effectuées sur le territoire néo-aquitain révèlent le besoin de mobiliser à hauteur d’environ 3 000 emplois équivalent temps plein, entre 2018 et 2021 pour satisfaire aux nécessités en matière de couverture et de maintenance, soit a minima entre 400 et 500 emplois par an ». Et lors du pic de recrutement ce sont 700 personnes qui devront être embauchées dans l’année pour répondre aux besoins des chantiers néo-aquitains.

Parvenir à recruter
Mais si de tels chiffres semblent indiquer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, faut-il encore parvenir à d’une part à recruter et d’autre part à former à ces métiers, « même si tous les recrutements ne seront pas fait en externes préviennent », les deux responsables. Les recrutements externes représenteront un peu moins de la moitié des recrutements, le restant étant obtenu par la mobilité interne, le redéploiement de compétences, ou encore l’intérim. En cause, « l’inévitable baisse qui suivra la phase de fibrage. Ces profils spécialisés seront en partie à « transférer » lorsque les chantiers fibres seront déployés ».
Quoi qu’il en soit, le besoin de nouvelles têtes restera important, et de nombreux postes s’ouvriront sur le marché du travail. Au niveau national sera donc lancé en décembre une campagne de communication et d’information sur les besoins en recrutement existant dans les métiers de la fibre. Des métiers qui saisiront ainsi l’occasion de mieux se faire connaître, tel que piqueteur (relevé de terrain), soudeur ou monteur-raccordeur qui sont déjà à ce jour, en situation de tension face au manque de candidats… De la conception des réseaux en bureau d’études à la négociation avec les collectivités locales, la commercialisation des abonnements auprès des clients en passant par l’ensemble des métiers liés au travaux de fibrage (installation, pose, raccordement), les débouchés de l’amont à l’aval sont nombreux… et pose donc aussi la question des formations qui y correspondent, y compris pour pouvoir assurer les montées en compétences des salariés.

…et à former
En Nouvelle-Aquitaine, les responsables paraissent plutôt sereins sur le sujet. Que ce soit sur l’apprentissage, la formation initiale ou la formation continue dans le cadre du Programme Régional de Formation, la région semble plutôt bien dotée. « L’offre de formation est bien répartie sur le territoire, et tous les besoins en terme de compétences attendues sont couverts, note Fabien Dulcire. Pour autant à l’heure actuelle, au regard de la potentialité du marché, le volume des gens formés reste insuffisant ».
L’enjeu de la communication pour faire connaître les besoins d’embauches, les métiers et les formations qui les accompagnent dans ce secteur de la fibre est donc fort. La journée du 25 octobre, y a ainsi à sa manière contribué puisque y étaient particulièrement conviés, les prescripteurs et professionnels travaillant en relation avec des demandeurs d’emploi, des étudiants, des lycéens, et des personnes en reconversion ou en insertion. Des professionnels qui ont également pu échanger avec des organismes de formation et les entreprises qui chercheront (et cherchent déjà) les salariés de demain dans ces métiers de la fibre.

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